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Onze missionnaires décédés et huit blessés dans un accident en Tanzanie : JEM se mobilise.

Darlene Cunningham : « Nous n’avons jamais connu une tragédie d’une telle ampleur dans toute l’histoire de JEM […] Leur mort crée […] un vide énorme. »
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Onze missionnaires décédés et huit blessés dans un accident en Tanzanie : JEM se mobilise.
Image: Capture d’écran vidéo/Wasafi Media/YouTube/RNS
Un accident impliquant quatre véhicules s’est produit dans la banlieue de Ngaramtoni à Arusha, au nord de la Tanzanie, le 24 février 2024.

Quelques jours après l’accident de bus qui a coûté la vie à 11 de leurs missionnaires en Afrique de l’Est, les responsables de Jeunesse en Mission (JEM) sont « dévastés », mais font appel à la prière et au soutien pour les évacuations sanitaires, les rapatriements et les funérailles, dont le coût total est estimé à près de 350 000 dollars.

Les missionnaires chrétiens, dont sept étaient originaires d’autres pays, ont trouvé la mort dans la région de Ngaramtoni, près de la ville d’Arusha, dans le nord de la Tanzanie.

Les autorités affirment qu’un camion de chantier a percuté l’un des deux minibus transportant les missionnaires. Les participants à un cours « Executive Masters in Leadership » revenaient d’une excursion en terre massaï lorsque le camion a perdu ses freins et a percuté le bus.

« Nous n’avons jamais connu une tragédie d’une telle ampleur dans toute l’histoire de JEM et nous sommes tous dévastés », a déclaré Darlene Cunningham, cofondatrice de JEM, dans une lettre datée du 26 février. Elle développe ainsi :

Les personnes impliquées dans la gestion des Executive Masters étaient des leaders clés de JEM dans la région — certains à la tête de bases JEM florissantes, d’autres exerçant un leadership dans le domaine de l’éducation et dans d’autres sphères, d’autres encore exerçant leur ministère dans des endroits d’accès restreint où personne d’autre n’oserait aller. Ils voyaient la main de Dieu sur leurs ministères de manière étonnante. Les étudiants attirés par les Executive Masters étaient de la même trempe — des pionniers missionnaires de JEM engagés à vie. Leur mort crée donc un vide énorme dans cette partie du monde pour JEM en tant que mouvement missionnaire.

Mercredi 28 février, les membres de l’organisation dans la région ont organisé des rencontres de prière et des cérémonies d’adieu pour leurs collègues décédés.

« L’ambiance est très triste », rapportait Bernard Ojiwa, un responsable de JEM en Tanzanie, à Religion News Service lors d’un appel téléphonique depuis Arusha. « Nous avons commencé le voyage pour les enterrements des membres locaux. »

« Nous planifions également la manière dont les corps des membres étrangers pourraient être renvoyés dans leur pays. Pour l’instant, les corps restent à la morgue. »

Des sources policières à Arusha ont déclaré que les sept ressortissants étrangers étaient originaires du Kenya, du Togo, de Madagascar, du Burkina Faso, d’Afrique du Sud, du Nigeria et des États-Unis.

JEM n’a pas divulgué les noms complets de ses missionnaires disparus, car nombre d’entre eux travaillaient dans des contextes non chrétiens présentant des risques pour la sécurité. « Toutes les personnes décédées étaient des responsables de projets, de centres de formation et de ministères », a indiqué le ministère dans une mise à jour sur son site Internet. « C’est un coup majeur porté à notre mission, en particulier pour le continent africain, le Moyen-Orient et l’Europe. »

L’accident, qui a impliqué quatre véhicules, a tué 25 personnes, dont onze membres de JEM, et en a blessé 21, dont huit membres de l’organisation missionnaire. John Mukolwe, un Kényan responsable de la station d’Arusha, figure parmi les victimes.

« Mukolwe était un ami depuis plus de 30 ans. Sa mort me rend très triste », témoigne Karin Kea, administratrice de la base de JEM dans la région de la rivière Athi, au Kenya.

Abel Sibo, un membre burundais de la mission, a publié sur Facebook une vidéo des missionnaires de JEM chantant « Voici le jour que l’Éternel a fait » en anglais. Il affirme que le groupe chantait avant que l’accident ne se produise.

Selon des responsables, des membres de JEM venus du monde entier se sont rendus dans la région pour apporter un soutien moral, pastoral et psychologique.

« Nos frères et sœurs de Tanzanie portent un lourd fardeau en ce moment », écrit Darlene Cunningham dans sa lettre à la « famille JEM ». « Ceux qui ont survécu à l’accident et qui ont été les premiers à porter secours aux victimes souffrent d’un traumatisme profond et durable. Les tâches pratiques que doivent accomplir les survivants à la base après une telle tragédie sont énormes, à côté du besoin de surmonter leur propre deuil. »

JEM a été fondée par Loren et Darlene Cunningham en 1960, avec pour objectif d’envoyer des jeunes volontaires de différentes confessions dans le cadre de missions d’évangélisation à court terme. Le groupe compte aujourd’hui quelque 2 000 bureaux dans le monde et implique des missionnaires de 200 pays.

JEM a établi sa présence à Arusha en 2000 et a depuis installé trois bureaux dotés d’un personnel complet dans la région. Les programmes du centre comprennent notamment des cours de formation de disciples, de couture, d’informatique et d’anglais.

« En ces jours, des larmes sont versées dans le monde entier par des individus, des familles et des membres de JEM. Je suis personnellement sous le choc de cette nouvelle, car je connaissais et aimais personnellement beaucoup de ces personnes », a écrit Darlene Cunningham. Elle a encouragé le recours à trois versets bibliques :

  • Accrochez-vous au fait que, quoi qu’il arrive, nous savons que Dieu est juste et bon dans toutes ses voies (Ps 145.17).
  • Rappelez-vous Job 42.2. Job avait tout perdu et sa réponse fut : « Je reconnais que tout est possible pour toi et que rien ne peut s’opposer à tes projets. » Accrochons-nous à ces paroles !
  • Rappelez-vous Ésaïe 41.10 : « N’aie pas peur, car je suis moi-même avec toi. Ne promène pas des regards inquiets, car je suis ton Dieu. Je te fortifie, je viens à ton secours, je te soutiens par ma main droite, la main de la justice. »

La présidente tanzanienne, Samia Suluhu Hassan, a envoyé un message de condoléances et a appelé à renforcer le contrôle des véhicules et l’application du Code de la route afin d’éviter d’autres pertes de vies humaines.

« Ces accidents coûtent la vie à nos proches, à la main-d’œuvre nationale et aux membres de nos familles. Je continue d’appeler tout le monde à respecter le Code de la route dans l’utilisation des véhicules », écrivait-elle sur X (anciennement Twitter). « J’adresse mes condoléances aux familles et aux amis qui ont perdu un être cher. Que Dieu tout-puissant les fasse reposer en paix ! Ameen ! »

« J’aime à penser que Loren était là, aux portes du ciel, pour saluer et accueillir ces onze JEMiens bien-aimés », écrit encore Darlene Cunnigham. « Nos cœurs se réjouissent de savoir qu’ils ont la joie d’être avec Jésus, mais, en même temps, nous pleurons la perte de leur présence parmi nous. »

Reportage additionnel par Christianity Today.

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