Jump directly to the Content

News & Reporting

L’Arménie s’efforce d’aider 100 000 réfugiés de l’Artsakh chassés par la guerre.

Comment les Arméniens de toutes obédiences tentent de secourir leurs compatriotes du Haut-Karabakh victimes, selon eux, d’une épuration ethnique. Et qu’en pensent les chrétiens d’Azerbaïdjan.
|
English
L’Arménie s’efforce d’aider 100 000 réfugiés de l’Artsakh chassés par la guerre.
Image: Diego Herrera Carcedo/Stringer/Getty
Deux femmes déplacées du Haut-Karabakh discutent dans un abri temporaire en Arménie.

Karolin est l’une des 30 000 enfants arméniens qui se retrouvent sans foyer – à nouveau.

Fuyant l’enclave montagneuse du Haut-Karabakh face aux assauts de l’Azerbaïdjan le mois dernier, la jeune fille de 12 ans a fait une rencontre inattendue. Après avoir traversé le corridor de Latchine vers l’ouest, jusqu’à Goris en Arménie, elle s’est soudain retrouvée face à une travailleuse humanitaire qu’elle connaissait bien.

Arpe Asaturyan, fondatrice de Frontline Therapists (FLT), était elle aussi stupéfaite. Parmi les 100 000 réfugiés de ce que les Arméniens considèrent comme leur terre ancestrale, l’Artsakh, elle retrouvait une enfant déjà déplacée trois ans plus tôt. Un lien particulier s’était formé avec Karolin, alors âgée de 9 ans, qui l’avait serrée bien fort dans ses bras avant de rentrer chez elle.

Située sur le territoire internationalement reconnu de l’Azerbaïdjan, l’enclave arménienne du Haut-Karabakh a connu en 2020 une guerre sanglante de 44 jours. Plus de 6 000 soldats sont morts avant qu’un cessez-le-feu soutenu par la Russie ne laisse aux autorités locales arméniennes le contrôle d’une partie seulement des terres qu’elles gouvernaient auparavant.

Karolin et sa famille y sont retournés malgré tout, dans l’espoir de préserver leur présence plurigénérationnelle sur ces terres. Après avoir souffert de malnutrition pendant un blocus de neuf mois imposé par l’Azerbaïdjan, ils ont finalement emprunté la route de Latchine, la seule reliant l’enclave à l’Arménie, à bord d’un convoi de voitures et d’autobus roulant au ralenti pendant trois jours.

Au cours de la semaine et demie qu’a duré l’exode, les habitants de l’Artsakh ont traversé la frontière au rythme de 15 000 par jour.

Mais les retrouvailles douces-amères avec Karolin sont loin d’être le pire des épreuves endurées par Arpe Asaturyan. Dans le chaos de la relocalisation et le brouillard de la guerre, plusieurs mères ont dit à leurs enfants qu’ils retrouveraient leur papa en Arménie.

En tant que professionnelle, Arpe Asaturyan a été chargée de leur annoncer la mort de leurs pères.

« C’est déchirant, et vous savez que ce sera le pire jour du reste de leur vie. » « Avec tout ce qui s’est passé, il est difficile de trouver la foi. »

Lorsque la guerre de 2020 a éclaté, cette Californienne a laissé derrière elle un cabinet florissant dans le domaine du conseil en traumatologie pour rejoindre son peuple d’origine et s’occuper des soldats de retour au pays et de celles que le conflit a laissées veuves. Soutenue financièrement par la diaspora arménienne, elle supervise une petite équipe de thérapeutes rémunérés et bénévoles qui offrent gratuitement des services de santé mentale.

Mais dans les semaines qui ont suivi le conflit du mois dernier, son bureau s’est transformé en centre humanitaire. Vingt camions d’aide ont déjà été envoyés à Goris et à un camp d’été de refuge au centre de l’Arménie, où elle a rencontré Karolin pour la première fois.

« Ils savent que leur vie là-bas était précaire — ils ont même plastifié leurs documents », raconte la thérapeute. « C’est encore la phase de choc, mais le chagrin est mis de côté, car les mères endeuillées doivent maintenant se battre pour trouver un emploi. »

Le gouvernement arménien s’était initialement préparé à accueillir 40 000 personnes déplacées de l’Artsakh ; c’est le nombre de personnes qui se sont présentées en une seule journée, le 27 septembre. Le total des réfugiés représente 3,4 % de la population arménienne et s’ajoute aux quelque 35 000 réfugiés déjà présents. Et cela sans compter les 65 000 Russes au moins qui ont fui en Arménie en raison de la guerre en Ukraine, faisant grimper les prix de l’immobilier de 20 %. Les loyers se sont envolés.

Le gouvernement arménien verse une indemnité de réinstallation de 260 dollars par personne et promet une aide mensuelle de 100 dollars pour couvrir le loyer et les charges. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a demandé une aide internationale de 97 millions de dollars, et les États-Unis ont ouvert la voie en promettant plus de 11,5 millions de dollars.

« Des cacahuètes », commente Marina Mkhitaryan, directrice exécutive de l’Union générale arménienne de bienfaisance (UGAB), une organisation vieille de 180 ans qui entretient des liens institutionnels avec l’Église apostolique arménienne. « Le niveau de soutien ne fait qu’ajouter l’insulte à la blessure. »

En partenariat avec World Central Kitchen, l’UGAB a contribué à fournir 80 000 paquets de nourriture chaude à ceux qui en ont le plus besoin. Bientôt, l’organisation passera à des paquets de nourriture sèche afin que les familles puissent cuisiner leurs propres repas pendant quatre jours. Mais l’accent est mis sur l’intégration, en donnant aux personnes déplacées des outils pour vivre par leurs propres moyens.

Un centre logistique apporte son aide pour des questions telles que les documents officiels, l’ouverture de comptes bancaires et la compréhension du système fiscal. L’UGAB s’est associée à une agence locale pour l’emploi afin d’aider les personnes déplacées à trouver un travail et de leur offrir une formation à l’entrepreneuriat et aux compétences nécessaires pour occuper des postes simples dans le secteur des technologies de l’information, très développé en Arménie.

Cependant, soucieuse des termes employés, Marina Mkhitaryan veut plus que la stabilité pour les anciens résidents de l’Artsakh.

« Il s’agit de personnes déplacées qui finiront par retourner dans leur patrie historique », dit-elle. « Le terme réfugié implique une situation de non-retour, ce qui n’est pas ce que nous voulons. »

Le pasteur Vazgen Zohrabyan estime qu’un retour ne sera possible qu’en tant que citoyens azerbaïdjanais.

« Mais il n’y a pas d’espoir qu’ils y retournent maintenant », dit-il. « Ma première préoccupation est de savoir où ils vont vivre. »

L’église évangélique de la ville d’Abovyan, qui compte 400 familles, a ouvert ses portes, fourni des douches chaudes et posé des matelas sur le sol pour autant de personnes que possible. Au total, ils ont aidé 300 personnes à trouver un abri temporaire sur le site et ailleurs, et ont continué à fournir de la nourriture à 150 familles.

Nombreux sont ceux qui ont fui pour sauver leur vie, laissant derrière eux des photos de famille, des chaussures et leurs papiers.

Pendant la guerre de 2020 et dans ses suites, l’association Samaritan’s Purse et d’autres l’ont aidé à venir en aide à 12 000 familles. L’organisation caritative basée aux États-Unis est de retour en Arménie, mais le financement actuel du soutien offert par la communauté d’Abovyan est à présent assuré par un pasteur pentecôtiste argentin d’origine arménienne.

Mais Vazgen Zohrabyan arrive au bout de ses ressources et presque au bout de sa foi.

« Nous avons prié pour la victoire et nous avons pensé que Dieu nous la donnerait », rapporte-t-il. « Cela a été une leçon très douloureuse : Jésus n’est pas mort pour une terre, mais pour les âmes de ces précieuses personnes. »

Dimanche dernier, 40 réfugiés de l’Artsakh ont proclamé leur foi en Christ. La première campagne de secours organisée par Zohrabyan en 2020 avait conduit à la foi 70 nouveaux croyants, qui étaient retournés dans l’enclave pour y implanter une église sœur. Il leur rendait visite une fois par mois jusqu’à ce que le blocus rompe le lien physique.

Selon lui, de nombreux Arméniens rejettent la responsabilité sur la Russie.

Sans excuser l’Azerbaïdjan, l’analyse courante estime que le voisin du nord joue un côté contre l’autre pour asseoir son pouvoir dans la région. Inquiet de la démocratisation de l’Arménie, le Kremlin fomenterait des troubles par l’intermédiaire des partis d’opposition, qui affirment que la nation chrétienne historique ne peut survivre que si elle est liée à Moscou.

De nombreux Arméniens sont frustrés que la Russie se soit tenue à l’écart alors que l’Azerbaïdjan rompait le cessez-le-feu. Cinq Casques bleus russes ont même été tués au cours de l’opération, sans qu’aucune protestation ne soit émise.

Le Premier ministre Nikol Pachinian a récemment invité les forces américaines à participer à des exercices militaires conjoints et a joint l’Arménie à la Cour pénale internationale (CPI), où le président russe Vladimir Poutine est accusé de crimes de guerre. Ayant vu ses collègues évangéliques réduits au silence en Russie, Zohrabyan craint qu’un projet d’union politique avec Moscou ne nuise de la même manière aux croyants de son pays. Mais il ne fait pas non plus confiance à l’Occident en tant qu’allié de remplacement pour l’Arménie.

Tout est déterminé par des intérêts, estime-t-il, et non par des valeurs communes.

« Nous sommes soumis à une pression énorme. » « Priez pour nous — nous voulons voir la lumière au bout de ce tunnel. »

Il est possible qu’il y en ait, à l’intérieur même du pays.

« Nous disons que nous voulons récupérer nos terres en Turquie, mais nous n’avons pas encore rempli l’Arménie », dit Aren Deyirmenjian, directeur pour l’Arménie de l’Association missionnaire arménienne d’Amérique (AMAA), évoquant l’exode qui a suivi la Première Guerre mondiale et le génocide arménien. « Nous avons là une occasion en or. »

L’AMAA a participé aux premiers efforts de secours, en ouvrant d’abord sa petite église de Goris aux réfugiés, puis en fournissant un hébergement à court terme à 500 personnes dans un camp d’été et dans dix autres centres à travers l’Arménie. Un millier d’autres personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire, vestimentaire et médicale.

Mais Deyirmenjian a commencé à planifier à moyen terme. La capitale Erevan étant déjà surpeuplée, les réfugiés devraient être réinstallés dans l’arrière-pays rural, estime-t-il. L’AMAA prévoit un projet de remplacement des actifs — par exemple, fournir cinq vaches à un agriculteur de l’Artsakh qui a laissé cinq vaches derrière lui.

L’Arménie compte de nombreux villages sous-peuplés ou dépeuplés prêts à les accueillir. Il s’agit de « zones stratégiques », dit-il, car l’Azerbaïdjan a émis des revendications de la région méridionale de Syunik, qui a grand besoin d’être développée.

« Nous sommes pressés de toutes parts », dit Deyirmenjian en évoquant 2 Corinthiens 4, « mais non écrasés […] Voilà pourquoi nous ne perdons pas courage. »

Le cessez-le-feu de 2020 prévoyait l’ouverture d’un corridor parallèle à la frontière de l’Arménie avec l’Iran, reliant l’Azerbaïdjan à son enclave non contiguë du Nakhitchevan, qui partage quelques kilomètres de frontière avec la Turquie. La proposition initiale prévoyait que des soldats de la paix russes garderaient le corridor. Quelle que soit la manière dont ce passage serait négocié, l’Arménie craint cependant une menace pour sa souveraineté territoriale.

L’Azerbaïdjan a menacé de recourir à la force et a déployé des troupes à la frontière sud. C’est pour cette raison, selon Deyirmenjian, que de nombreux réfugiés de l’Artsakh hésitent, à juste titre, à se réinstaller dans cette région, de peur d’être à nouveau déplacés. Erevan paraît bien préférable, mais beaucoup parlent d’un asile possible au Canada, en Russie ou à Chypre.

L’AMAA a eu des réunions avec le ministère arménien des Affaires sociales et constate une convergence avec la stratégie du gouvernement. Si les habitants de l’Artsakh peuvent devenir autosuffisants dans la région de Syunik, l’Arménie en tant que nation tirerait parti de ces 100 000 habitants supplémentaires.

Même si leur présence en Arménie est une injustice historique.

« D’abord les affamer, puis les effrayer pour qu’ils s’enfuient », résume Aren Deyirmenjian. « La stratégie de l’Azerbaïdjan a été parfaitement exécutée, mais, quels que soient les moyens utilisés, il s’agit d’un nettoyage ethnique. »

Les statuts de la CPI stipulent que le déplacement « forcé » ne se limite pas à la force physique, mais inclut la menace ou d’autres abus de pouvoir. Melanie O’Brien, présidente de l’International Association of Genocide Scholars, a estimé que le blocus du Haut-Karabakh avait créé un tel « environnement coercitif ».

L’Azerbaïdjan a cependant toujours déclaré que les Arméniens de l’enclave seraient accueillis comme des citoyens à part entière. Des soldats ont été photographiés en train d’offrir du chocolat aux enfants, tandis que les nouvelles autorités ont ouvert un abri pour les habitants vulnérables restés sur place.

Une équipe des Nations unies en visite dans le Haut-Karabakh a déclaré n’avoir entendu aucun rapport de violence contre les civils et n’avoir vu aucune preuve de dommages causés aux hôpitaux, aux écoles ou aux infrastructures agricoles. Bien que des rumeurs d’atrocités aient circulé dans les villages, les témoignages recueillis par les journalistes auraient révélé que la plupart des réfugiés n’ont pas rencontré un seul soldat.

Human Rights Watch a interrogé plus de deux douzaines de réfugiés et de fonctionnaires, mais n’a pas signalé d’abus et a déclaré que les gens avaient fui « dans la peur et la panique ». Une femme a déclaré que les autorités locales lui avaient demandé de partir dans les 15 minutes. Une autre femme a demandé l’administrateur de son village si elle pourrait revenir plus tard et on lui a répondu que si elle finissait massacrée, ce ne serait pas de leur responsabilité.

« Personne ne les a poussés à quitter le territoire », estime un pasteur azerbaïdjanais, qui a demandé l’anonymat pour s’exprimer sur des questions politiques. « J’espère qu’ils reviendront. »

L’organisation américaine Freedom House qualifie Azerbaïdjan de pays « non libre », classé au treizième rang dans son index des états les moins ouverts au monde.

Le pasteur se remémore l’époque où les Arméniens et les Azerbaïdjanais vivaient côte à côte en paix. Les gens normaux ne se haïssent pas, dit-il, mais ceux qui ont perdu leur maison ou des membres de leur famille dans le conflit sont devenus amers. Il rappelle que lorsque les Arméniens ont pris le contrôle du Haut-Karabakh en 1994, 500 000 réfugiés azerbaïdjanais ont fui l’enclave et 186 000 autres ont quitté l’Arménie.

Environ 30 000 personnes ont été tuées des deux côtés et 350 000 Arméniens ont quitté l’Azerbaïdjan.

« Je pense que des incidents [contre les Arméniens] ont pu se produire », estime un autre dirigeant chrétien azerbaïdjanais, qui a demandé l’anonymat en raison du caractère sensible de la situation. « Mais par rapport à l’histoire du conflit, cette prise de contrôle a été très pacifique. »

Selon lui, il est peu probable que les soldats azerbaïdjanais voient d’un bon œil les Arméniens, dont il est également compréhensible qu’ils se méfient des promesses officielles de traitement équitable. Mais ayant vu son pays musulman évoluer vers un régime laïque qui accorde la liberté aux musulmans convertis à la foi chrétienne, il pense que les Arméniens seraient les bienvenus et protégés.

S’ils reviennent, la région sera prospère d’ici cinq ans, estime-t-il. Le Haut-Karabakh étant revenu sous la souveraineté de l’Azerbaïdjan, il a exprimé l’espoir que les deux nations puissent désormais conclure un traité de paix.

Nikol Pachinian a indiqué qu’il était prêt à participer à des négociations, dont il estime la probabilité de réussite à 70 %. Selon notre source azerbaïdjanaise, des avantages économiques découleraient des échanges commerciaux, et des oléoducs pourraient relier les deux pays à la Turquie et à l’Europe.

« Ils n’étaient pas obligés de partir. Mais je peux imaginer un avenir où les Arméniens et les Azerbaïdjanais voyageront librement entre les deux pays. »

Un troisième responsable chrétien azerbaïdjanais s’est montré laconique dans son évaluation de cet exode.

« J’entends les nouvelles officielles des deux côtés. Je n’en sais pas plus. »

Eric Hacopian, analyste politique arménien de la Fondation Civilitas, rejette les comptes-rendus officiels qui absolvent l’Azerbaïdjan de toute épuration ethnique.

« La visite des Nations unies a fait l’objet de pas mal de plaisanteries », rapporte-t-il. « Personne ne prend leur rapport au sérieux. »

Notant que le rapport émane du bureau azerbaïdjanais de l’organe, qui a investigué après que les atrocités ont été commises et dissimulées, Hacopian déclare qu’il a vu des vidéos d’abus postées par les soldats eux-mêmes. Et si seule une poignée d’Arméniens est restée sur le territoire pour témoigner, la plus grande omission de l’ONU a été de ne pas se rendre dans les villages de campagne que les habitants ont fuis.

La vérité éclatera, dit-il.

C’est le prochain grand projet d’Arpe Asaturyan. En collaboration avec une équipe de spécialistes internationaux, elle envisage une recherche académique comparant le traumatisme de 2020 au traumatisme vécu par les réfugiés aujourd’hui. En vue d’être revue par des pairs et publiée de manière professionnelle dans une revue réputée, elle évaluera les récits de témoins oculaires pour établir des faits.

Nombreux sont ceux qui lui ont raconté de seconde main des histoires de viol, de décapitation et de mort par le feu. Des SMS anonymes leur affirmaient qu’il leur restait 24 heures avant la fermeture définitive du corridor de Latchine, puis étaient suivis d’autres messages les encourageant à s’intégrer en Azerbaïdjan. Mais une grand-mère qui, avec son mari, s’était d’abord assise sous le porche de leur maison, fusil à la main, pour défendre leur terre, a raconté les raisons de leur départ.

Ils ont battu une femme enceinte, dit-elle, et elle est ensuite décédée d’une hémorragie interne.

Les responsables du Haut-Karabakh ont indiqué que dix civils, dont cinq enfants, ont péri lors de l’offensive azerbaïdjanaise qui a tué au moins 200 soldats. Au moins 400 autres personnes ont été blessées.

Pour celles-ci et les 100 000 autres déplacés, les opérations de secours se poursuivent.

L’UGAB réaménage une partie de son centre à Erevan pour accueillir 170 autres déplacés de l’Artsakh. L’AMAA continuera à payer les salaires de ses 79 employés d’Artsakh pendant une année entière. L’église d’Abovyan prépare les nouveaux croyants au baptême et à la vie de disciple. Parallèlement aux accompagnements réguliers, Frontline Therapists fournit une aide d’urgence à plus de 500 familles.

Mais pourquoi sont-ils là, et non dans leur patrie historique ? Même les moines ont quitté leurs monastères. Ce serait la première fois en 1 700 ans que l’on n’entendra pas de prières chrétiennes arméniennes dans l’Artsakh.

« Il existe un instinct naturel qui pousse à protéger sa vie et sa famille », dit Arpe Asaturyan. « Mais la façon dont ils sont partis… quelque chose s’est passé. »

-

[ This article is also available in English. See all of our French (Français) coverage. ]

April
Support Our Work

Subscribe to CT for less than $4.25/month

Read These Next

close